Palais National d'Haiti avant le seisme du 12 Janvier 2010

Palais National d'Haiti après le seisme du 12 janvier 2010

Construction en Bambou

jeudi 21 mai 2015

Construction Parasismique



Qu’est-ce qu’une construction parasismique ?

Une construction parasismique est une construction qui est capable de résister à un niveau d’agression sismique défini réglementairement pour chaque zone de Sismicité. Pour ce niveau elle peut alors subir des dommages irréparables mais elle ne doit pas s’effondrer sur ses occupants.
L’objectif principal des règles de construction parasismique est la sauvegarde du maximum de vies humaines.
En cas de secousse plus modérée, l’application des règles parasismiques doit aussi permettre de limiter les pertes économiques.
Le principe de la construction parasismique repose sur cinq piliers indissociables :
·         Le choix du site d’implantation est primordial : il faut notamment proscrire les terrains situés sur les reliefs et en haut des ruptures de pente. La zone de limite entre les sols rocheux et les sols mous est également à éviter.
·         La conception architecturale doit également être parasismique, non seulement en terme d’implantation judicieuse du bâtiment sur le site, mais également en terme de type d’architecture, qui doit favoriser un comportement adapté au séisme (forme, hauteur et élancement du bâtiment).
·         Le respect des règles parasismiques constitue une nécessité. Pour la construction neuve, elles fixent les niveaux de protection requis par région et par type de bâtiment. Ces règles définissent également les modalités de calcul et de dimensionnement des différents organes de structure des constructions.
·         La qualité de l’exécution concerne non seulement les matériaux et éléments non structuraux (couplages et joints), mais également le respect des règles de l’art. La protection contre le feu est un point important de la construction parasismique, tout comme l’entretien. Toute modification ultérieure de la construction devra être conçue selon les mêmes exigences qualitatives.
·         La maintenance des bâtiments permet de garantir l’efficacité de la construction parasismique sur le long terme.
Il est essentiel d’insister sur le fait que le non-respect de l’une de ces cinq démarches peut être à l’origine de l’effondrement du bâtiment lors d’un tremblement de terre. Pour les bâtiments et infrastructures particulières, dits à risque spécial tels que barrages, centrales nucléaires ou industries à risques, des règles particulières sont appliquées. Elles permettent de garantir la sécurité de la population pour des séismes de magnitude beaucoup plus forte que pour les bâtiments dits à risque normal.



Séismes de 2015 au Népal

Une série de séismes frappe le Népal depuis le 25 avril 2015. Le premier de ces tremblements de terre est d'une magnitude de 7,8 et son foyer est profond de 15 kilomètres selon l'Institut d'études géologiques des États-Unis. L'épicentre de ce tremblement de terre est situé à 77 kilomètres au nord-ouest de Katmandou au Népal et à 68 kilomètres de Pokhara. La secousse aurait été ressentie jusqu'à New Delhi ainsi que dans tout le nord de l'Inde. Le séisme a provoqué des avalanches sur le mont Everest qui ont recouvert deux camps d'alpinistes.
Il s'agit du plus puissant tremblement de terre au Népal depuis celui du 15 janvier 1934, dont la magnitude a été estimée à 8, et qui a fait 17 000 morts au Népal même et dans le Bihar voisin3. Il s'agit en outre du plus important séisme au monde depuis celui de magnitude 8,2 survenu au Chili en avril 2014.
Le nombre de victimes est élevé en raison de la magnitude, de la fragilité des habitations de la capitale népalaise qui compte aussi de nombreux temples hindous en bois, et des effets de site dus à la lithologie du bassin de Katmandou.
Plusieurs répliques importantes, de magnitude supérieure à 5, sont ressenties dans les jours qui suivent. Trois nouvelles répliques majeures, dépassant une magnitude de 7, sont recensées le 12 mai 2015. Elles sont ressenties à 15 kilomètres de la Chine ainsi qu'à 30 kilomètres du mont Everest, voire jusqu'au sud de l'Inde. Après les 8 126 morts causés par le séisme du 25 avril et ses répliques immédiates, des centaines de victimes supplémentaires seraient à déplorer à cause de ces nouveaux tremblements de terre.

Menace sismique en Haiti

L’île d’Hispaniola est située sur une zone de faille tectonique majeure séparant les plaques Caraïbe et Amérique du Nord. Ces deux plaques coulissent l’une par rapport à l'autre à une vitesse de 2 cm/an. Ce mouvement est accompagné de déformations de la croûte terrestre, qui se manifestent sous la forme de séismes.

Comme dans la plupart des régions sismiquement actives du globe, les séismes majeurs, capables d’engendrer des dégâts significatifs, ne sont pas courants en Haïti. On sait cependant que chacun des siècles passés a été marqué par au moins un séisme majeur en Hispaniola : destruction de Port au Prince en 1751 et 1771, destruction de Cap Haïtien en 1842, séismes de 1887 et 1904 dans le nord du pays avec dégâts majeurs à Port de Paix et Cap Haïtien, séisme de 1946 dans le nord-est de la République Dominicaine accompagné d’un tsunami dans la région de Nagua. Il y a eu des séismes majeurs en Haïti, il y aura donc des séismes majeurs dans le futur à l’échelle de quelques dizaines ou de la centaine d’années : c’est une évidence scientifique.

Les études géologiques en Haïti ont permis d'identifier deux principales zones de failles susceptibles de générer des séismes. Une première se trouve en mer le long de la côte nord. Il s’agit d’une faille de direction est-ouest, qui se prolonge à terre dans la vallée du Cibao en République Dominicaine. Une seconde traverse la Presqu'île du Sud d'Haïti de Tiburon à l’ouest jusqu’au Port-au-Prince, qu’elle traverse, et se poursuit vers l’est dans la vallée d’Enriquillo en République Dominicaine.

Si la science ne permet pas encore de prédire l'occurrence de ces séismes, elle permet néanmoins de prévenir leurs effets par une meilleure connaissance des phénomènes physiques en jeu et un transfert de ces connaissances vers les structures chargées de la planification et de l'aménagement du territoire. Cette page a été préparée justement en vue de diffuser le plus d'informations possibles sur ces phénomènes afin d'aider dans la mesure du possible à réduire les risques liés à ces mouvements majeurs de l'écorce terrestre.

FABRICATION INDUSTRIELLE DU BLOC BÉTON



Le matériau bloc béton est fabriqué selon le principe du moulage d'un béton aux proportions et qualités constantes. Les différentes installations de cette fabrication sont constituées dans leur majorité, par des presses fixes à démoulage immédiat, utilisant un principe de compactage du béton basé sur une vibration combinée avec une compression.  

Cycle de fabrication des blocs

Presse simple pour la fabrication de blocs béton
La surface de démoulage des presses simples permet la fabrication de 5 à 6 blocs de type 20 x 20 x 50 par planche pour une durée de cycle de 12 à 16 secondes. Il existe aussi des presses doubles qui permettent la fabrication de 12 blocs par planche.

La production peut ainsi atteindre 1 300 à 2 600 planches pour une durée de fonctionnement de 8 heures.

Lorsque le béton arrive de la centrale où il est fabriqué, à la presse où il va être mis en forme, il est injecté dans les moules (dont le fond est constitué par une planche en bois ou en métal), par un système de tiroir mobile.

Le béton contenu dans le moule est compacté sous l'action combinée de la vibration et d'un pilon.

Les produits ainsi formés sont démoulés, soit par éjection sous le moule, soit par levée du moule, les produits frais étant maintenus sur la planche par le pilon.

Après le démoulage, les produits sont évacués sur leur planche vers des chambres de durcissement.

La manutention automatisée

La fabrication des blocs béton est entièrement automatisée assurant ainsi une qualité irréprochable
Les blocs sont fabriqués dans des usines disposant d'installations automatisées.

Elles permettent d'assurer :
  • une maîtrise constante du processus de fabrication;
  • une régularité de la qualité du produit (aspect, résistance, dimensions) ;
  • une forte productivité, garantie d'une grande compétitivité ;
  • une forte capacité de production, apte à satisfaire les besoins du marché.

Ce sont d'abord
Les centrales à béton qui préparent le matériau de base destiné à être acheminé vers les presses.

Les presses forment les blocs par moulage puis les évacuent, frais démoulés, sur les planches vers les chambres de durcissement.

Les chambres de durcissement où après avoir subi un auto-étuvage de 24 heures, les blocs sont posés sur palette et évacués vers le stockage à l'extérieur avant la reprise pour le transport.

Des systèmes de manutention eux aussi complètement automatisés évitent la pénibilité de ces postes de travail et assurent :
  • l'évacuation des blocs démoulés sur les planches ;
  • le stockage de ces planches dans des chambres de durcissement (technique de l'auto-étuvage) ;
  • la mise sur palettes des produits durcis (généralement après 24 heures de durcissement) ;
  • le recyclage des planches dans la machine.